Restos, droits sociaux et autres

4 juin 2024

Une équation difficile : Un vaste sujet, sujet qui revient souvent lors des inscriptions et des échanges au moment de la distribution par exemple + Une réglementation complexe qui en effraie plus d’un + Un souci constant des Restos au plan national = Quelle solution dans les centres ? D’accord, il n’existe pas de réponse toute faite applicable partout mais cela n’empêche pas de voir ce qui peut se faire.

Le cas du Doyenné à Angers

D’un côté beaucoup de familles inscrites dont de nombreux demandeurs d’asile.
En face les inscripteurs-orienteurs qui, dès que le sujet devient complexe, se tournent vers le duo formé par Brigitte et Chantal (l’honnêteté commande de mentionner aussi Monique).
La première exerça en qualité de juriste, la seconde comme cheffe-comptable.Ecouter, Encore Ecouter telle pourrait être l’antienne de nos deux « spécialistes », antienne à laquelle il convient d’ajouter les refrains suivants Analyser, Encore Analyser puis Se renseigner, Encore se renseigner pour aboutir à Orienter et Suivre.

  • Ecouter : C’est être en alerte pour détecter les manques en matière de droits sociaux et ce dans tous les domaines, retraites, droits de la famille, RSA, droits des étrangers….
  • Analyser : C’est détailler point par point chaque dossier. En effet chaque famille arrive avec son histoire. Elle peut ne pas connaître ses droits mais elle peut aussi être suivie par une personne ou structure et dans ce cas les informations sont à recouper.
 Cette phase suppose une connaissance en temps réel des textes, et par la lecture régulière des publications, et par le suivi des formations proposées au plan national.
  • Se Renseigner : Par des contacts avec les administrations pour interroger sur la situation des personnes, les démarches déjà effectuées et les droits auxquels elles peuvent réellement prétendre (Caf, RSA, Logement, APL…)
  • Orienter et Suivre : Il ne s’agit pas de faire les démarches mais de savoir si les personnes sont capables de les faire et, dans le cas contraire, orienter vers les intermédiaires compétents. Pour cette étape la connaissance et les liens avec les acteurs sociaux locaux est essentielle.
Fixer des rendez-vous pour voir si le dossier progresse normalement : Environ 10 cas par mois sont examinés.

Depuis quelques temps les administrations réalisent qu’elles doivent aller à la rencontre de leurs administrés.

Ainsi, en 2018, a été signé, au niveau de l’agglomération d’Angers, une convention de partenariat entre le Barreau d’Angers et le centre National d’Information sur le Droit des Femmes et des Familles (CIDFF), convention aux termes de laquelle ces deux organismes tiendraient des permanences au centre du Doyenné. La première (1/2 journée par mois) traite plutôt des droits des étrangers, la seconde (une demi-journée par mois) des questions relevant du droit des femmes et familles. Le duo Brigitte-Chantal gère et prépare les rendez-vous.

Et alors ?

Bien sûr c’est Angers, bien sûr ils ont tout là-bas, local, administrations, bénévoles nombreux parmi lesquels il est plus aisé de trouver les personnes adéquates…C’est vrai. Parmi tout ce dispositif il y a peut-être dans les autres centres, et même sans doute, des actions déjà engagées.

Merci à Brigitte et Chantal pour leurs explications.                            Claude Boissenot, mai 2024